Après avoir relu une énième fois le message de Thibaut, Collin rangea son portable dans son sac et suivit le cours qui avait commencé depuis bientôt trente-cinq minutes. Le jeune américain n’ayant pas lâché une seule fois son cellulaire des yeux n’avait rien suivit du cours et était maintenant complètement paumé dans ce que lisait le professeur de littérature. Il prit alors son courage à deux mains et se reprocha d’Analis afin de lui demander où il se trouvait dans la lecture d’un extrait de Roméo et Juliette.

-          Ana… Murmura-t-il essayant de ne pas déranger le cours.

-          Oui ? Dit-elle sur le même ton.

-          Où est-ce qu’on est ?

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La jeune fille rousse n’eut pas le temps de terminer sa phrase, prise de cours par le professeur ayant apparemment remarqué le chuchotement des deux étudiants.

-          Que se passe-t-il Mademoiselle Marchand ?

-          Et bien je…

-          Je lui demandais à quelle page nous étions, monsieur. La coupa Collin.

-          Il n’est pas dans vos habitudes de ne pas suivre le cours Monsieur Jones.

-          Je suis désolé, ça n’arrivera plus. Dit le jeune lycéen mal à l’aise.

-          Très bien. Nous sommes page 22.

-          Merci, monsieur.

-          Et bien lisez-nous ce passage jeune homme.

            Collin allait commencer sa lecture lorsque la sonnerie annonçant la fin des cours retentit. Le professeur leur demanda de lire ce passage pour le lendemain et d’en faire le plan, provoquant un léger soupire de la part de chaque élève. Ils rangèrent leur matériel et sortirent de la salle de classe. Analis et Collin se dirigèrent vers leur casier respectif, allant rechercher leurs affaires afin de rentrer chez eux. Ils sortirent du lycée, sentant l'air frais du vent venir heurter leur visage, Collin vit alors une silhouette qu'il aurait reconnu entre mille. Thibaut l'attendait l'air sévère, une cigarette entre ses lèvres ainsi qu'une main sa poche, appuyé contre les grilles entourant l'enceinte du lycée

-          Bon, jte laisse. Je crois que quelqu’un t’attend impatiemment. Dit la rousse un sourire aux lèvres.

-          Oui et il a pas l’air de bonne humeur. Soupira-t-il.

-          T’en fais pas. Allez à demain. Dit-elle en lui faisant la bise, partant en direction de son arrêt de bus.

Collin se dirigea vers Thibaut et se mit en face de lui, attendant que Thibaut réagisse. Ce dernier le regardait de haute en bas, le regard noir.

-          Ça t’arrive jamais de regarder ton portable en sortant des cours ? Demanda le brun sèchement.

-          Pour ta gouverne, j’étais collé à mon téléphone pendant le trois quart de l’heure du cours de littérature et jme suis même fait passé un savon par le prof.

-          Et ?

-          Et quoi ?

-          Regarde ton téléphone.

Collin ouvrit son sac à bandoulière et en sortit son portable. Il ouvrit alors le clapet et vit qu’il avait reçu deux sms de Thibaut…«  Tu me manques, j’ai envie de te voir… Je t’aime », « Pas de réponses… Tu as changé d’avis ? Tu me manques. Je t’attendrai à la sortie du lycée. Je t’aime ».

Un large sourire apparut sur le visage du châtain, les petites attentions du norvégien lui faisaient chauds au cœur et il comptait bien lui faire comprendre. Il se rapprocha du brun, enleva la cigarette de la bouche de celui-ci et déposa un léger baiser sur ces lèvres.

-          Désolé, il va falloir que j’apprenne à garder mon portable dans ma poche. Dit l’américain mettant ses bras autour du cou de son petit ami.

-          Pas grave… Dit celui-ci en déposant un baiser dans le cou du châtain.

-          Thibaut !

-          Quoiiiiiii ?

-          On rentre. Dit le châtain en tirant son petit ami par la main.

-          Hey, doucement. Dit celui-ci qui manqua de tomber en avant face à la force de son cadet.

Collin entraîna le brun avec lui, ralentissant tout de même le pas suite aux plaintes de ce dernier et marchèrent en direction de chez Collin. Celui-ci  était accroché aux bras du plus grand, parlant de tout et de rien.

Arrivés à destination ils rentrèrent rapidement, enlevèrent leurs vestes qu’ils mirent au porte-manteau et se dirigèrent vers la cuisine. Collin ouvrit le frigo et y plongea sa tête afin de voir ce qu’il contenait.

-          Il y a des KIRI, t’en veux un ? J’ai trop faim.

-          …

Le jeune américain sortit sa tête du frigo et vit Thibaut planté au milieu de la cuisine, n’osant pas bouger.

-          Tu peux t’asseoir, c’est gratuit tu sais ? Dit le châtain en riant.

-          Je… oui d’accord.

Thibaut prit alors place sur une chaise autour du plan de travail, suivit de Collin qui se mit à côté de lui, ouvrant son en-cas.

-          Si tu veux quelque chose… Dit-il en trempant le biscuit dans le fromage. Fais comme chez toi, mes parents ont remplis le frigo.

-          Non, ça va merci.

-          Qu’est-ce que t’as ? Demanda le châtain déposant son kiri sur la table.

-          Rien.

Collin se leva alors et pris la main de Thibaut entre les siennes.

-          Tu veux qu’on monte un peu ?

-          Oui si tu veux…

-          Thibaut, dis-moi ce que toi tu veux.

-          J’ai envie d’un ciné là.

Voyant que ce que disait son petit ami était sincère, le châtain ne put s’empêcher d’éclater de rire, rendant le brun boudeur.

-          Bah quoi ? Tu me demandes de quoi j’ai envie alors je te le dis.

-          T’énerves pas, tu me fais rire et tu sais ce qu’on dit ?

-          Non mais tu vas me le dire.

-          Que lorsqu’on fait rire quelqu’un c’est qu’on l’a à moitié séduit.

-          Mhh, je t’ai seulement à moitié séduit alors ? Demanda Thibaut en se levant, déposant sa main dans le cou de son cadet.

-          Embrasse-moi.

Le norvégien s’abaissa et embrassa tendrement le châtain, réprimandant du bout de sa langue l’entrée dans la bouche de son partenaire qui se laissa aller à cet échange. Leurs langues dansaient tel un slow, provoquant une sensation de bien être chez chacun des deux jeunes hommes.

Le brun quitta la bouche de son petit ami et descendit plus bas, déposant un léger baiser papillon dans la nuque du plus petit. Il l’entoura ensuite de ses bras, déposant à nouveau un baiser mais cette fois dans les cheveux lisses et soyeux du jeune américain. Celui-ci se laissa faire savourant au plus cette marque d’affection. Ils restèrent quelques minutes puis se séparèrent à regret.

-          Je vais aller sur le net voir à quelle heure est la première séance de la soirée.

-          20h30. Je suis allé voir au lycée, j’ai eu une heure de fourche.

-          Tu avais tout prévu alors ? Dit Collin en mettant ses bras autour du cou du brun.

-          Bien entendu, on n’allait pas rester ici à se faire chier.

-          Ahhh parce que tu te fais chié avec moi ? Dit le châtain plongeant ses yeux dans ceux de son face à face.

-          Ne viens pas dire ce que je n’ai pas dit. Bon si on allait un peu devant la télé ?

-          Oui mais dans ma chambre parce que les sofas sont pas confortables pour deux sous. Répondit Collin déposant à nouveau un baiser sur les lèvres du brun.

Ils montèrent à l’étage et prirent la direction de la chambre de Collin lorsque celui-ci fut pris d’une idée dès plus suggestive. Il attrapa  alors la main de Thibaut dans la sienne et l’emmena dans la salle de bain, sous le regard étonné du brun. Collin fit entrer son petit ami dans la pièce et referma la porte derrière lui, se collant contre celle-ci. Il attira Thibaut à lui et l’embrassa tendrement. Il passa lentement ses mains sous le t-shirt du brun, lui enleva et  s’attaqua par la suite à la boucle de la ceinture du jean de son vis-à-vis qui se laissait faire, appréciateur.  Il baissa le pantalon emportant avec lui le boxer. Thibaut se trouvait à présent totalement nu sous l’œil du châtain qui se délectait de la vue. Ce dernier enleva ses vêtements, les jetant à terre. Il marcha vers la douche, ouvrit le jet d’eau et y entra, demandant à Thibaut de l’y rejoindre. Ce dernier n’attendit pas une seconde de plus et le rejoignit. Collin vint se loger dans ses bras, laissant le jet d’eau tomber sur eux, les plongeant dans un silence jusqu’à ce que le châtain sente quelque chose de dur contre sa cuisse. Il releva la tête et regarda le brun qui détourna automatiquement la sienne.

-          Hey, c’est normal… Dit Collin d’une voix douce. Je suis flatté. Rajouta-t-il mettant sa main sur le menton de Thibaut, le faisant le regarder.

-          Je suis désolé, je sais me contrôler mais là…

-          Je vais arranger ça...