Warning!

betj362432.jpg













Ce blog contient des
 
Fictions Yaois

Ce qui signifie des

Homophobes, Mineurs
Âmes Sensibles
:
s'Abstenir!
Merci de ne pas plagier
mes articles.

Présentation

Amnésie Volontaire

Dimanche 27 janvier 7 27 /01 /Jan 15:21

Trois semaines s'étaient écoulées depuis la bagarre entre les deux jeunes et Collin avait repris les cours depuis 2 jours. Ses quelques blessures lui faisaient encore un peu mal mais il les supportait sans se plaindre. Après tout, il avait l'habitude d'avoir mal partout; alors un peu plus ou un peu moins ne changeait pas grand chose à sa vie. Le comportement que Thibaut avait adopté depuis qu'il était revenu au bahut était étrange. Celui-ci faisait comme si la discussion qu'ils avaient eu à l'hôpital n'avait jamais eu lieu...
Thibaut de son côté avait mûrement réfléchi et avait décidé de ne pas re fréquenter le jeune américain comme il l'aurait voulu. Ses parents, bien trop à cheval sur les traditions, n’auraient jamais toléré son penchant pour les garçons et il savait qu'avec Collin, il aurait craqué à un moment où à un autre. Il reprit alors ses habitudes, à quelques différences près. Il laissait Collin tranquille, mais ne pouvait s'empêcher de l'observer dès qu'il se trouvait à quelques mètres de lui. Son cœur se déchirait en morceaux à chaque fois qu'il voyait l'américain rigoler avec Ana' et non avec lui...

La punition pour leur bagarre était tombée dès le retour de Collin; lui et le brun serraient ensemble en retenue, tous les jours, pendant un mois... Celui-ci n'avait pas réagi à cette annonce alors que Thibaut avait protesté pour être le seul à y aller vu que selon lui c'était de sa faute si la bagarre avait eu lieu. Ce dernier essaya tant bien que mal d'éviter le supplice de la retenue qu'il ne connaissait que trop bien à Collin,car celui-ci étant un élève modèle il n'avait jamais eu une telle punition. Malgré cela, ce dernier n'avait pas bronché et était sorti du bureau de l'éducatrice comme il était venu. La punition avait prit effet, il y a donc deux jours. Collin et Thibaut ne s'adressaient pas la parole faisant leur devoir attendant qu'on leur dise qu'ils peuvent rentrer chez eux. Les deux heures passaient assez rapidement pour le jeune américain. Lorsqu'il avait fini ses devoirs, il mettait son iPod en marche et prenait son carnet à dessin. Depuis qu'il était tout petit, il dessinait ce qui lui passait par la tête. De la licorne, au suicide en passant par la beauté du paysage lors d'un voyage scolaire. Ses dessins représentaient ses pensées ainsi que ses sentiments. Le crayon et le papier étaient la roue de secours du jeune homme, ceux-ci l'accompagnant partout où il allait.
Pour Thibaut tout n'était pas aussi simple, ses devoirs lui prenaient un certain temps, étant un peu plus déconcentré. Il n'avait pas de difficulté particulière mais n'était pas non plus un génie. Il avait jeté un coup d'œil plusieurs fois vers Collin qui, à chaque fois qu'il le voyait, avait son iPod sur les oreilles et un crayon à la main alors que lui en était toujours à son devoir de Math. Onze exercices, rien de plus emmerdant...
 
***
 
Aujourd'hui, le brun était arrivé en retard en salle de retenue. Collin avait déjà sorti son iPod et son crayon...
 
- Merde, pensa-t-il avec regret.
 
Collin, lui, n'avait même pas remarqué le retard de son "ami", bien trop pris par ce qu'il faisait. Thibaut l'avait encore une fois déçu en restant faible et comptait bien sûr lui faire comprendre. Étant petit, le brun était le plus faible d'eux deux malgré ce que l'on pouvait croire. Même si le jeune américain avait un physique moins imposant, c'était toujours lui qui les protégeait que ce soit en primaire ou au Collège. Ce qui ne l'avait jamais dérangé, mais une chose était sûre, il ne jouerait pas le rôle du faible en allant vers Thibaut. Celui-ci avait décidé de l'ignorer et de faire comme s'ils n'avaient jamais repris contact, très bien, Collin en ferait autant. Les deux heures étaient encore une fois passées très vite, il rangea son carnet à dessin ainsi que son crayon et garda ses écouteurs en sortant de la salle. N'habitant pas très loin du lycée, le jeune homme faisait les trajets à pied qui étaient bien plus agréables en musique. Il sortit de la salle, suivit de Thibaut qu'il vit aller à son casier et continua son chemin afin de rentrer chez lui.
Il arrivait au coin de la rue lorsqu'il sentit une pression sur son sac. Il s'arrêta se retournant pour voir qui cela pouvait bien être. Lorsqu'il vit Thibaut essoufflé tenant son sac à bandoulière qui manquait de tomber, il ne put se retenir d'esquisser un sourire. Collin enleva un de ses écouteurs attendant que le jeune norvégien prenne parole.
 
- Co..llin, on peut parler? Demanda Thibaut encore un peu essouflé.
- Je t'écoute. Dit l'américain en souriant.
 
Les jeunes hommes reprirent leur chemin menant à la maison des Jones. Au début, Thibaut ne savait pas trop comment s'y prendre pour expliquer ce qu'il ressentait à Collin. Il allait entamer la conversation lorsque le jeune aux mèches rouges le fit à sa place.
 
- Alors, de quoi voulais-tu parler? Demande Collin impatient.
- En fait, si je t'ignore c'est parce que...
- Tu as toujours été lâche Thibaut et ce n'est certainement pas à 17 ans que ca va changer. Lâcha l'américain tranquillement.
 
Thibaut prit la remarque de son "ami" assez mal. Il n'était pas lâche, car s'il l'avait été il n'aurait jamais eu le courage d'aller lui parler.
 
- Je ne suis pas lâche Collin! Dit Thibaut en arrêtant Collin par le bras.
- Ah oui, alors pourquoi tu n'assumes pas que tu es gay?! Ajouta ce dernier énervé.
- Je... je ne suis pas ... Hésita le brun.
- Tu vois, tu n'arrives même pas à le dire! Que veux-tu que je foute avec quelqu'un qui n'est même pas capable de s'assumer?
- Quoi? Demande Thibaut les yeux écarquillés.
- Je... Non c'est pas ce que je voulais dire. Ne te méprends pas. Je veux dire par là que je ne veux pas d'un ami qui n'est pas franc avec les autres mais surtout avec lui-même. Si tu veux qu'on redevienne proche, tu vas devoir faires des efforts. Comment t'expliquer... La personne que tu es avec moi, tu devrais l'être avec tout le monde, te cacher ne servira absolument à rien.
 
Thibaut savait pertinemment que ce que disait Collin était vrai, mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir peur du regard des gens ainsi que de leurs préjugés à la con. S'il révélait qu'il était gay alors tout son monde s'effondrerait et cela il n'y tenait pas.
 
- Tu as tout à fait raison et je ne te contredirais absolument pas. Seulement, je ne me sens pas la force d'accepter pour le moment. J'ai besoin de temps mais surtout de ... S'arrêta Thibaut gêné.
- Mais surtout de quoi ? Dit Collin ne comprenant pas.
- C'est pas facile à dire Collin, je ne sais pas si tu vas le prendre bien ou mal... Ajouta le brun inquiet.
  
Collin s'arrêta alors de marcher. Non, cela ne pouvait pas être ce à quoi il pensait, malheureusement...
- J'ai besoin de toi. Dit Thibaut dans un souffle.
- Besoin de moi? Ajouta Collin estomaqué.
- Oui.. je... Ajouta le norvégien le rouge aux joues.
- Ok. T'aimes toujours autant les pâtes de ma mère j'espère alors?! Dit Collin le sourire aux lèvres comme si de rien était prenant Thibaut par le bras afin d'aller chez lui.
 
Thibaut n'en revenait pas de la façon dont Collin avait réagit, il n'aurait jamais cru que son ami réagirait aussi bien. Il le suivit alors dans sa marche parlant de tout et de rien. Rien que d'être en sa compagnie rendait heureux le brun. Le fait que Collin lui tenait le bras ne le gênait en rien même s'il savait que tous les gens les prendraient pour un couple gay...
Ils continuèrent alors leur route comme ça, Collin accroché à son bras tel un couple, de fou rire en fou rire. Leurs deux caractères s'étaient toujours bien accordés et cela n'avait apparemment pas changés malgré les années... Ils finirent par arriver devant une jolie maison en briques rouges. Un joli parterre de fleurs bordait l'allée menant à l'entrée dont la porte était en chêne comme toutes les fenêtres de la maison. Une fois sur le perron, Collin sortit ses clés et les inséra dans la serrure. Il ouvrit la porte, laissant entrer un Thibaut gêné. Ce dernier entra, mais resta sur le pas de la porte suivit de son ami qui ne comprenait pas le comportement du brun. Thibaut n'avait jamais en rien été gêné lorsqu'il était chez Collin. Tout cette histoire devenait beaucoup trop bizarre à son goût ce que ce dernier ne manqua pas de faire remarquer.
 
- Ben rentres, fais pas ton gêné. Dit Collin en rigolant.
- Je.. heuuu... oui. Répondit Thibaut rouge comme un coquelicot.
 
 
***
 
Thibaut était un garçon, qui d'origine, n'était gêné de rien. Il passait son temps à snober les gens ne montrant aucune défaillance. Seulement, lorsqu'il était seul face à l'américain, il perdait toute son assurance. Le jeune homme l'hypnotisait par ce qu'il dégageait. Lorsque Collin, lui avait avoué être gay, il avait paniqué. Ne sachant pas encore trop à l'époque son orientation sexuelle, il avait préféré couper les ponts, car admettre qu'il pourrait être homosexuel était aussi admettre qu'il était différent. Les sentiments qu'il éprouvait à l'époque pour son meilleur ami étaient assez spéciaux. C'était bien plus qu'une simple amitié entre garçons ou encore un sentiment de fraternité. Lorsqu'une fille approchait son ami, il le prenait mal et ne parlait plus à celui-ci tant qu'il ne lui jurait pas sur leur amitié qu'il n'y avait rien. Au début, il se disait que c'était juste le début de l'adolescence qui voulait ça. Malheureusement pour lui, au fil du temps, cela s'était changé en possessivité ainsi qu'en jalousie maladive. Collin ne comprenait pas toujours les réactions de Thibaut qui s'énervait au moindre geste qu'il faisait envers une fille ou un garçon autre que celui-ci. L'américain ne s'attardait pas trop sur ce genre de petits détails. Il se posait néanmoins des questions sur lui-même: Pourquoi à 14 ans, n'était-il pas attiré par les filles comme tous les garçons de son âge? Il essaya alors de s'imaginer plusieurs fois au bras d'une jolie fille du Collège mais à chaque fois, l'image de lui et Thibaut ensemble lui revenait. Se doutant peu à peu de ce que cela signifiait, son idée se confirma quelques temps plus tard...

Chaque week-end, les deux amis dormaient l'un chez l'autre à tour de rôle. Alors qu'une fois, Collin voulut aller aux toilettes. Il tomba par inadvertance sur le brun complètement nu dans la douche. Il referma alors la porte de la pièce, priant de toutes ses forces pour que son ami ne l'ait pas vu. Cette simple vue avait provoqué une vague de chaleur chez le jeune homme qui s'était confirmée par une légère érection. Il se laissa alors glisser le long de la porte pensant à des choses infectes priant pour que son érection disparaisse. Il paniqua quand il entendit le jet de la douche s'arrêter, se précipitant dans sa chambre aussi vite qu'il put. Ce jour-là, il avait avoué à Thibaut qu'il était gay, mais ne lui avait pas dit qu'il l'aimait...
 
***
 
Collin se dirigea vers la cuisine suivit de Thibaut. Le brun n'osait pas dire quoi que ce soit, il en avait déjà bien trop dit pour aujourd'hui. En regardant la pièce qui n'avait absolument pas changé depuis les années des souvenirs lui revinrent comme des visions. Lui et l'américain se courant l'un après l'autre dans la maison, rigolant, se chamaillant. Il regrettait presque cette époque où rien n'avait d'importance et où ils étaient innocents. Il fut sorti de ses pensées par la main de son ami sur son épaule, le faisant sursauter. Il ressentit alors un liquide lui brûler le haut du dos. Collin venait de renverser le thé qu'il avait en mains à cause du sursaut de Thibaut.
 
- Ah, Putain! Se plaignit le brun.
- Je suis désolé Thibaut, je ne suis pas très adroit et je ne pensais pas te faire sursauter, je...
 
Collin s'arrêta net de parler lorsqu'il vit son ami enlever son t-shirt. La vue qui s'offrait à lui ne lui était pas totalement inconnue, mais le corps de Thibaut avait évolué en bien plus beau que ce qu'il était déjà auparavant. Le jeune américain sentit le rouge lui monter aux joues. Pourquoi rougissait-il? Après tout, c'était du passé. Il ne devait absolument pas retourner dans ce cercle qui lui avait fait temps de mal. Malgré son détachement, Collin avait énormément souffert de l'abandon de son meilleur ami. Maintenant que le brun revenait vers lui, il était perdu. Tous ses sentiments refaisaient surface dont un en particulier: la douleur. Il priait pour que Thibaut ne se retourne pas. Ses yeux étaient emplis de larmes qu'il retenait tant bien que mal. Si jamais il le voyait comme ça, le norvégien lui poserait des questions auxquels il n'aurait pas le courage de répondre. Sans réfléchir, il courut le plus vite qu'il put dans sa chambre, montant l’escalier quatre à quatre. Il ferma alors sa porte à double tour se laissant tomber à terre tout contre celle-ci, espérant que Thibaut ne lui demanderait pas d'ouvrir. Des larmes dévalaient le long de ses jolis yeux faisant couler le crayon noir qu'il avait en dessous ceux-ci. Ne voulant pas que le brun entende ses sanglots, il se releva et se dirigea vers la chaine Hi-Fi où il mit un cd, espérant ainsi que la musique masquerait tout.
Thibaut n'avait absolument rien compris de ce qu'il se passait. Qu'avait-il encore bien pu faire. Il se leva et se dirigea selon ses souvenirs vers la chambre où Collin dormait avant. Il fut surpris d'entendre de la musique venir d'ailleurs que de cette pièce. Il la suivit alors, allant vers ce qui était autre fois le bureau du père de l'américain. Le début de la chanson The Kill de 30 Seconds To Mars (Miss Yue <3 ) résonnait dans toute la maison. Thibaut voulut ouvrir la porte mais celle-ci était close. Il tapa alors sur la porte de son poing gauche pendant quelques secondes.
Collin n'entendait plus rien, allongé sur son lit fixant le plafond. Il espérait que Thibaut laisse tomber et parte. Il ne savait même pas lui-même pourquoi il se renfermait tout d'un coup. Sachant pertinemment que Thibaut ne ressentirait jamais ce que lui avait ressenti et ressentait toujours. Les larmes dégringolaient toujours de ses joues. Il aurait voulu à ce moment-là avoir le brun près de lui le serrant fort dans ses bras, le rassurant. Il entendit alors Thibaut frapper sur la porte pendant les quelques secondes où s'était arrêtée la chanson pour redémarrer sur Every Me Every You de Placebo ( A-J chériiie <3). D'un côté, Collin mourrait d'envie d'ouvrir au norvégien, mais de l'autre côté, sa conscience lui criait de ne pas le faire. La chanson résonnant toujours à fond, il n'entendit pas la porte s'ouvrir, la tête complètement plongée dans son oreiller.
Thibaut avait apprit des petits trucs lorsqu'il avait fait partie d'une bande de voyous quelques jours. Il était donc descendu en bas chercher le matériel adéquat se souvenant à peu près d'où se trouvaient les choses dans cette maison et était remonté illico. Lorsqu'il finit par ouvrir la porte, la pièce était éclairée par une petite lampe de bureau laissant apparaitre le corps du jeune homme. Le léger soubresaut qui agitait les épaules de Collin montrait qu'il pleurait. Le jeune norvégien prit alors la direction du lit de son ami et s'y assit le plus lentement possible. Collin releva alors la tête de son coussin les yeux rougis, de légères traces noires apparaissant sur ses joues. Sa taie d'oreiller, originellement blanche, était tachée d'une auréole grisâtre mouillée. Thibaut se rapprocha de Collin, mettant sa main sur une des épaules de son ami. Étant toujours torse nu, on pouvait apercevoir le tracé de ses abdos si musclés sans pour autant être grossiers. Collin n'y fit même pas attention, mais se recula en un bond, se collant contre le mur. Les yeux du jeune aux mèches rouges imploraient le brun de le laisser tranquille, mais celui-ci en avait décidé autrement.
 
- Qu'est-ce qu'il s'est passé Collin, je ne comprends vraiment pas. Pourquoi est-ce que tu pleures? Demanda celui-ci inquiet.
 
Collin ne vit que les lèvres de son ami bouger, la musique masquait tout, les paroles, les bruits. La chanson qui défilait à présent était Look After You du groupe The Fray, la chanson préférée de Thibaut. Chose que l'américain ne savait pas.
Voyant que Collin ne réagissait pas, le brun se leva et diminua le son, ne stoppant pas cette chanson qu'il adorait tant. Il retourna près de son ami, s'asseyant à côté de celui-ci, toujours recroquevillé sur lui-même. Thibaut mit alors son bras autour des épaules du jeune homme, qui se laissa faire, finissant par se coucher sur les genoux du brun. Ce dernier attendait toujours une réponse de la part de son ami mais celui-ci ne se décidait apparemment pas à parler. Le jeune norvégien prit les choses en mains tournant la tête de Collin qui était sur le côté afin que son visage lui fasse face lorsqu'il se penchait pour le regarder. Il essuya de son pouce les traces de maquillage qui avaient coulées sur les joues du jeune homme châtain. Les yeux de ce dernier reflétaient la tristesse, la douleur et la peur. Thibaut se faisait violence pour ne pas embrasser les lèvres si bien tentantes et dessinées de son vis-à-vis. Il prit alors la parole, essayant de penser à autre chose.
Les yeux de Collin contemplaient le visage de son ami. S'étant mis sur le dos, sa tête dans le creux des jambes du brun; il avait une vue de choix sur ce visage si parfait à ses yeux... Les caresses qu'exerçait Thibaut de son pouce dans le cou du jeune homme l’apaisaient énormément. Il fut sorti de sa contemplation par la voix grave et sensuelle de son ami.
 
- Collin, qu'est-ce qu'il se passe? J'ai fait quelque chose de mal? Demande Thibaut encore plus inquiet devant le visage si triste de l'américain.
 
Pour toute réponse, Collin fit signe que non de la tête rassurant un rien le brun qui n'arrêta pas pour autant ses questions.
 
- Dis-moi, s'il te plait. Je suis malheureux de te voir comme ça Collin. Quémanda-t-il.
- Je... je n'en suis pas capable Thibaut. Si tu savais, tu m'en voudrais encore plus.
- Mais de quoi, je ne pige rien à ce que tu me racontes. Ajouta le brun.
 
Collin se releva et se mit à côté du norvégien regardant droit devant lui. Les larmes ne purent être retenues par le jeune homme lorsque cette phrase sortit de sa bouche.
 
- Tu m'en veux d'aimer les mecs mais j'ai rien demandé moi! Je... je voulais être comme tout le monde mais ce n'est pas le cas. J'ai souffert quand tu m'as repoussé pour ma différence si infime soit-elle. Je... Je t'aimais Thibaut, merde! Dit Collin en s'énervant tournant sa tête vers le concerner.
Ne pouvant rester en là, ce dernier se leva et s'accota contre le radiateur regardant à travers la fenêtre.
 
- Comment veux-tu que je réagisse hein ? Dis-moi! J'ai tout fait pour oublier mes sentiments ainsi que pour les cacher. Et toi, tout d'un coup tu décides de revenir vers moi. Reprit-il se tournant afin de faire face à son ami qui regardait droit devant lui pétrifier. Les larmes coulaient, encore une fois, sur les joues de Collin.
- Pardonne-moi... Souffla Thibaut pour lui-même.
- Arrêtes de me sortir ça à chaque fois Thibaut! Ne t'inquiète pas tant, je ne t'aime plus ,si c'est ça qui te fait si peur, mentit Collin se brisant le cœur.
 
En entendant ça, Thibaut se leva et marcha vers son ami qui était à son tour pétrifié. Le regard qu'affichait le brun aurait fait comprendre à n'importe qui la douleur que celui-ci ressentait. S'approchant de plus en plus près de Collin, il se retrouva presque collé à celui-ci. Son regard transperçait le corps entier du châtain. Il mit alors son pouce et son index de part et d'autre du menton de Collin tout en approchant sa bouche de l'oreille de celui-ci, lui murmurant quelques mots.
 
- Dis-moi que tu mentais, je t'en supplie. Ne dis pas que tu ne m'aimes plus car moi je t'aime depuis des années... Murmura le brun à la limite du sanglot.
 
Les mots que Thibaut venait de prononcer résonnaient dans l'esprit de Collin. Il voulut se dégager de l'emprise du brun mais fut bloqué par ses lèvres se collant aux siennes. Le brun commença à lécher les lèvres de son vis-à-vis voulant passer le barrage de ces dernières mais celui-ci ne se laissait apparemment pas faire. Le brun insista alors finissant par aller trouver la langue timide de son partenaire qui y prenait goût. Collin complètement submergé par ses émotions ne répondait plus de lui-même jusqu'à ce que le baiser fasse venir quelques caresses dans le dos de la part de Thibaut. Il le repoussa alors, ne voulant pas se laisser aller.
 
- Dégages Thibaut! Tu racontes n'importe quoi! Je ne veux plus souffrir. Je ne t'aime plus et c'est la vérité. Prends tes affaires et retournes chez toi! Je ne veux pas être ton jouet. Dit Collin énervé.
- Je ne mens pas Collin! Je t'aime. Je te le jure sur notre amitié. Dit-il en mettant sa main contre son cœur. Chose qu'ils faisaient étant petit.
- N'utilises pas ça! Tu n'as pas le droit! Surtout pas pour des conneries! Tu ne m'auras pas Thibaut! JAMAIS! Tu entends? JAMAIS. Cria l'américain à bout de nerfs.
- Je vais te montrer que je ne mens pas. Dit Thibaut d'un ton monocorde.
- Ah ouais et comment donc, en me baisant puis en me jetant? Dit le plus petit en riant jaune.
- Je suis homosexuel, je t'aime et je compte le faire savoir! JE T'AIME COLLIN JONES. Cria Thibaut en larmes.
 
Collin ne savait plus trop quoi faire. Il prit alors la solution qui lui semblait la meilleur et courut vers son ami qui s'était entre temps laisser tomber au sol, pleurant plus que jamais. Le jeune homme le prit alors dans ses bras soufflant quelques mots.
 
- Ne dis pas ces choses-là à la légère Thibaut, je... On est amis et c'est tout. Je ne peux pas aller plus loin avec toi. Ne m'en veut pas. Dit Collin d’une voix douce.
 
Croyant que cela calmerait son ami, cela ne fit qu'augmenter ses pleures. La chanson Disappointment des Cranberries résonnaient dans la pièce où les deux jeunes étaient à terre dans les bras l'un de l'autre. D'abord proche du "couple", l'image s'éloigna de plus en plus pour laisser place à un ciel étoilé où la lune brillait sous le son de la chanson. Parfois, il faut s'avoir repoussé ses sentiments et mentir afin de ne pas souffrir encore plus que présentement.

 

Par Mahea - Publié dans : Amnésie Volontaire
Ecrire un commentaire - Voir les 3 commentaires

♂ + ♪

undefined

ROCK YOUR LIFE

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus