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Dimanche 27 janvier 7 27 /01 /Jan 15:26

Après cette soirée, Thibaut et Collin étaient redevenus assez proches. Ils avaient tout deux finis par se lever et aller se mettre dans le lit du châtain. Ce dernier s'était serré le plus possible contre le mur afin de ne pas être trop proche de son ami qui le rendait fou. Même s'il avait juré le contraire à celui-ci, il ne pouvait éviter les sentiments qu'il avait tant redouté ressentir à nouveau. Malgré son entêtement à ne pas être trop près du norvégien, ce dernier faisait tout pour avoir un peu d'affection et se lover dans ses bras, ce que le jeune ne pût lui refuser. Ils finirent pas s'endormir l'un contre l'autre apaisé par cette étreinte si douce et chaleureuse qui leur avait tant manqué.
Collin était toujours ancré dans un profond sommeil alors que Thibaut, lui, se perdait dans la contemplation des traits si harmonieux du visage de son ami. Afin de pouvoir l'observer dans de meilleures conditions, le brun avait prit appui sur son coude, sa tête soutenue par la main du même bras. L'espoir infime que cette étreinte se renouvelle, brisait le cœur du jeune homme. Profitant de l'état de léthargie de Collin, le norvégien ne put s'empêcher de glisser lentement sa main libre sous le t-shirt de celui-ci, laissant ainsi vagabonder son index sur le creux si peu marqué du torse du châtain.
            Ce geste si innocent réveilla Collin en douceur, émergeant quelques instants après, gêné de cette présence agréable. Son regard se plongea alors dans les yeux bleu océan de Thibaut, reflétant l'incompréhension. Leur duel visuel parlait pour eux, les mots n'auraient eu à ce moment, aucun sens et cela, tous deux le savaient. N'y tenant plus, le brun se tenta à une approche douce et lente continuant sa caresse. Ses lèvres s'approchèrent de plus en plus près de celles tant convoitées, continuant leur affrontement visuel intense. Il y déposa d'abord un doux baiser en papillon fermant ses paupières afin d'être entièrement concentré. Collin ne répondit pas, surpris dans un premier temps par la douceur du brun qu'il n'aurait jamais cru possible. Il finit par prendre part au baiser, laissant entrer la langue qui titillait ses lèvres amoureusement. Celles-ci se mêlèrent en une valse splendide reflétant les sentiments de chacun, troublant le châtain.
            Ce dernier était conscient qu'il ne se passerait rien de sexuel car ce baiser ressemblait plus à une preuve d'un amour sans limite qu'à un désir à assouvir. Cependant, le doute que Thibaut puisse éprouver de tels sentiments à son égard planait dans l'esprit du jeune homme, le faisant arrêter sans ménagement, poussant de sa main le torse du norvégien tout en se relevant. La réaction qu'avait eu Collin avait profondément blessé le brun ce qu'il ne montra pas ne voulant pas paraître trop étouffant. Il attendait que Collin lui dise quoi que ce soit mais rien ne se fit. Pas un geste, pas une parole. L'américain sortit de la pièce n'omettant pas de claquer la porte après avoir pris des vêtements propres dans sa garde-robe. Thibaut ne comprenait rien au comportement de son ami, il n'était pas seul dans ce baiser...
Le brun suivit Collin après quelques minutes de réflexion. Ce dernier avait oublié de fermer la porte, rendant service au norvégien. Lorsqu'il entra, la vue que lui offraient ses yeux était à croquer. Le châtain était dans un bain moussant, la tête posée contre le rebord, les yeux clos. Il ferma la porte le plus lentement possible, se dirigeant vers l'endroit où était son ami. Il se mit à genoux et caressa de son pouce la joue du jeune homme. Celui-ci ouvrit alors directement les yeux, étonné et de la présence de Thibaut dans la salle de bain.
          
            Collin sentit son cœur s'emballer... La tendresse dont Thibaut faisait preuve avait un impact important sur lui, lui imposant un doute immense. Devait-il céder à ses avances ? Devait-il se laisser place à ses envies les plus refoulées depuis toutes ces années ? Ce dernier en mourait d'envie mais cette petite voix dans son cœur lui disait qu'il prenait de gros risques. Cet organe si fragile ne pourrait supporter une nouvelle fois d'essuyer ce chagrin si violent… Il n'avait pas totalement cicatrisé et ses plaies suintaient devant l'insistance du norvégien.
-         Que veux-tu Thibaut ? demanda Collin, lasse de tous ses sentiments qui l'étouffaient.
-         Laisse-moi t'aimer, répondit ce dernier devant l’affaiblissement de l'américain.
-         … non…
                  Cette simple réponse jaillit en même temps que les larmes du jeune homme. Non, il ne pouvait pas…c'était trop dur. Il avait tout à y perdre et il le savait.
-         Tu n'es pas capable d'assumer ton homosexualité, pourquoi m'assumerais-tu alors ?
-         Arrête avec cette excuse, s'emporta Thibaut en se redressant. Je t'aime bordel, j'ai besoin de toi !!!
-         ET MOI JE NE VEUX PAS SOUFFRIR ENCORE UNE FOIS !!!!
            Collin avait hurlé sa peine avec rage. Les larmes dégringolaient sur ses joues rougies par l'émotion. Le brun fut heurté par la violence de son ton. Il ne comprenait pas, restant frustré par le refus de Collin.
-         Tu ne cherches même pas à comprendre… Je… je ne veux pas de toi …
-         Non !!! C'est faut, cria le brun en se jetant sur son ami.
            Thibaut enserra les épaules de son ami, voulant lui faire comprendre encore une fois qu'il n'avait pas de mauvaises intentions… Mais ce qu'il ne savait pas…c'est que Collin voulait y croire. La tête penchée en arrière, un sanglot étranglé dans sa gorge, l'américain prit son courage pour repousser celui qu'il aimait plus que tous. Il le rejeta violement, faisant basculer le norvégien sur le sol…
-         JE NE VEUX PAS DE TOI !!!!
-         … Collin…je t'aime…
-         NON !!! TU N'AIMES QUE TOI !!!! C'EST TON EGOISME QUI ME TUE THIBAUT !!! JE VAIS FINIR PAR MOURIR SI TU INSISTES…
            Il accompagna cette terrible vérité par des coups violents sur le rebord de la baignoire. Son geste, trop violent pour sa faible ossature, laissa résonner un sinistre craquement… Collin venait de se rompre le poignet. Mais la souffrance de son cœur était bien plus douloureuse… Thibaut voulut s'approcher de lui…
-         Laisses-moi !!!
-         Collin…ton poignet…
-         NON !!! Laisses-moi….va t'en…
-         Collin…
-         CASSE TOI, le coupa le jeune homme.
            Collin n'en pouvait plus. Il était à la limite de se rompre le deuxième poignet tant sa crise d'hystérie était supérieur à sa volonté. Thibaut était totalement effrayé par cette attitude. Son corps tremblait… Il pleurait lui aussi mais que pouvait-il faire ? « Je vais finir par mourir si tu insistes… » Cette phrase résonnait dans sa tête, dans son cœur… qu'était-il en train de faire ?
            Collin était penché sur le rebord, pleurant de toutes ses forces. Son corps était secoué par de violents hoquets. Le norvégien comprit alors qu'il lui faisait plus de mal qu'autre chose. Il se leva et partit le plus vite possible, abandonnant Colin à son état d'angoisse… il se sentait lamentable…
-         …va…t'en…Thibaut…ou je…vais…mourir…par amour…pour toi…
****
            Thibaut était rentré chez lui le cœur piétiné par le refus de celui qu'il aimait. La tristesse et la douleur avaient envahi l'être entier du jeune homme faisant couler des larmes sur ses joues. Il aurait tellement aimé rester près de Collin et l'aider à soigner son poignet mais celui-ci l'avait éjecté avec une telle force qu'il n'avait pas eu le courage d'insister.
            À son plus grand soulagement, ses parents étaient absents. Il n'aurait donc pas besoin de leur fournir des explications sur son absence et les larmes inondant son visage. Il n'aurait eu toute façon pas le courage de leur raconter ce qu'il s'était passé. Il alla prendre un douche en vitesse, mit des vêtements propres, prit l'argent que ses parents lui avaient laissé sur la table et partit au lycée. Voir tous ses gens le regarder, l'observer était au dessus de ses forces. La seule chose qu'il souhaitait était d'avoir des nouvelles de celui qui occupait toutes ses pensées. Inquiet et perdu dans celles-ci, il n'entendit pas son meilleur ami l'appeler. Ce dernier essaya tant bien que mal de le rattraper mais en vain. Il le suivit donc de loin, espérant qu'il l'attendrait comme tous les jours, assis sur le muret à côté de la grille.
            Grégory continua de suivre le brun, un sentiment étrange l'envahissait. C'était comme si malgré le fait qu'il ne voyait pas son meilleur ami, il pouvait voir à sa démarche et sa façon de se comporter la tristesse de celui-ci. Son doute fût alors confirmer lorsqu'il vit le visage ravagé du norvégien à sa place habituelle, adossé contre le muret. Le jeune homme sentit son cœur se serrer, qu'est-ce qui pouvait rendre Thibaut aussi triste mais surtout qu'est-ce qui l'avait fait pleurer? Même un aveugle aurait pu ressentir la tristesse qu'émanait le jeune norvégien. Grégory n'osa pas prendre la parole et alla s'asseoir à côté de son ami. Tous deux ne parlaient pas, attendant que l'autre fasse le premier pas... Ce fût la sonnerie qui les fit réagir leur dictant d'aller en cours. À cette entente, Thibaut se leva mais ne se dirigea pas vers le bâtiment où il avait cours. Comprenant où il se rendait, le blond le suivit espérant qu'en allant dans leur petit refuge qui se trouvait dans un sous sol du bâtiment secondaire, son meilleur ami se confierait à lui.
            Une fois arrivé sur place, Thibaut alla s'asseoir à terre dans le fond de la pièce contre le mur suivit de près par Grégory. Le brun déposa sa tête sur l'épaule de son meilleur ami laissant évacuer son chagrin. Ce dernier sentait ses larmes humidifier sa chemise faisant apparaître une auréole. Il finit par le prendre ses bras, le consolant comme il pouvait sans montrer que son cœur souffrait du malheur du jeune norvégien...
-         Chuuut Thib'... Murmura Grégory sur un ton calme essayant de calmer les sanglots de son ami.
-         Je... désolé, Greg. Articula tant bien que mal ce dernier relevant sa tête afin de regarder son ami.
-         Ce n'est rien, tu sais très bien que je serais toujours là pour toi. Ajouta le blond en essayant les larmes sur les joues de son meilleur ami du revers de son pouce.
-         Merci... Souffla le brun se tentant à un sourire qui sonnait faux.
-         Tu... tu veux en parler? Hésita-t-il à demander.
-         Je ne sais pas si...
            Grégory fût vexé par la réaction de son ami, il ne s'était jamais rien caché. Et là, Thibaut était dans un état pitoyable, pleurant mais ne voulant rien dire...
-         Tu ne sais pas si quoi ? Tu ne me fais pas confiance?! S'énerva Grégory.
-         C’n’est pas ça, c'est...
-         C'est quoi! Qu'est-ce que c'est Thibaut! S'énerva encore plus le blond.
-         Je... je suis amoureux et... il ne veut pas de moi Greg! J'ai cru que j'allais mourir quand il m'a rejeté. Dit le jeune norvégien sanglotant à nouveau.
Le jeune blond sentit son cœur se briser en morceaux. Grégory était tombé amoureux de Thibaut depuis leur premier échange qui avait eu lieu à leur entrée au lycée. Après avoir appris à le connaitre, il s'était vite rendu compte que le brun ne ressentirait probablement jamais les mêmes sentiments que lui. Il s'était donc consolé en se disant que de toute façon, il était hétérosexuel et que rien ne changerait ça... De plus, Thibaut sautait toujours sur tout ce qu'il bouge, une relation amoureuse exclusive relevant presque de l'impossible... Toutes ses choses avaient fini par convaincre le jeune homme blond. Cependant, cette phrase fut celle de trop... Le savoir amoureux et qui plus est potentiellement gay, l'achevait une fois pour toute. Grégory avait toujours supporté toutes les conquêtes de son ami, ne bronchant jamais, allant même jusqu'à l'encourager. Cette fois, il allait devoir l'écouter et le conseiller, ce dont il ne se sentait pas capable. Il se résigna tout de même à garder son sang froid, résonnant son esprit par le fait que quand on aime il faut savoir faire des sacrifices...
-         Thibaut, tu es sûr que ce n'est pas une ... lubie? Osa ajouter Grégory.
-         Non... cela fait des années que je l'aime mais... Il inspira, prenant le courage de continuer ses aveux. Mais... reprit-il nerveux. Je n'ai jamais voulu me l'avouer. Le seul moyen que je trouvais pour rester proche de lui, était de l'attaquer, de l'insulter alors qu'au fond de moi mon cœur se déchirait. Lorsque je me suis retrouvé à l'hôpital, je me suis rendu compte que si jamais il lui arriverait quelque chose... j'en mourrais. Je...
Grégory encaissait mot par mot, son moral descendant de plus en plus bas à l'entende de ceux-ci. Quand il comprit de qui parlait Thibaut, la jalousie montât en lui telle une force mais ce ne fut pas le seul sentiment qui apparut chez le jeune homme ce jour-là. Celui qui à présent est toujours le plus fort est la haine. La haine envers ce garçon qui fait souffrir celui qu'il aime, celui qui ne mériterait, selon lui, jamais de souffrir...
-         C'est peut-être excessif tu ne penses pas? Demanda le blond à son ami.
-         Collin et moi... On se connait depuis qu'on est gamins. On a toujours été...
-         Pourquoi est-ce que tu ne me l'a jamais dit? Quémanda Grégory déçu.
-         Je ne voulais pas qu'on sache, que Collin et moi nous connaissions. Quand il m'a dit qu'il aimait les hommes, je l'ai rejeté. Au plus profond de mon être, je me doutais de la raison. Cependant, je n'ai jamais voulu l'admettre... Soupira le norvégien.
-         Mais... Moi... Tu as toujours su que j'étais homo pourtant! Cela ne t'a jamais empêché d'être ami avec moi, de dormir avec moi... Tu comprends ce que je veux dire?
-         Greg, tu sais bien que tu es comme mon frère... Il ne me viendrait jamais à l'idée de te toucher de cette façon ... Lui et moi, c'est fusionnel... Je ne sais même pas l’expliquer moi-même, ça en est déstabilisant. Lorsque nous étions jeunes, j’ai toujours été jaloux des gens qui l’approchaient. Pour moi, il m’appartenait… Termina tristement Thibaut.
Le jeune homme continua son récit, écouté par son meilleur ami. Le corps de Grégory était ravagé peu à peu par de nombreux sentiments: la haine, la tristesse, la colère, et bien d'autres encore. Malgré tout, il comprenait son ami car lui aussi aimait à sens unique…
***
Du côté de l’américain, les choses étaient bien moins moroses. Après être sorti de son bain tant bien que mal souffrant de son poignet, ce qu’il avait tout de même cherché et s’être préparé. Il dût se résoudre à aller aux urgences afin de se faire soigner. Le jeune américain arriva avec deux heures de retard au lycée, en plein cours de Mathématique. Il présenta son excuse au professeur et se dirigea vers son banc. Analis sembla soulagée de l’arrivée tardive de son meilleur ami mais son inquiétude réapparut directement après avoir vu le bandage sur le poignet du châtain. Toutefois, elle ne fit aucune remarque et continua d’écouter ce que racontait le professeur même si tout ça lui paraissait du charabia encore bien plus que d’habitude, n’ayant rien écouter du cours bien trop inquiète pour son ami. Collin n’était apparemment pas plus attentif qu’elle, ses pensées étant tout rivées vers une seule et même personne. La culpabilité commençait à envahir son esprit mais il avait tellement peur de souffrir qu’il préférait lui lancer toute sorte de méchanceté à la figure espérant ainsi le faire fuir. La fin du cours arriva, le sortant de ses pensées. Après avoir expliquer rapidement sa nuit et sa dispute avec Thibaut à Analis qui ne resta la bouche ouverte. La jeune fille savait que son meilleur ami et Thibaut avait été proche à une époque mais de là à ce que ce dernier soit amoureux de son ami… elle n’y croyait pas du tout. Néanmoins, elle ne fit pas part de cette réflexion au jeune homme qui semblait déjà assez chamboulé comme cela.
La fin de la journée arriva assez vite annonçant la punition quotidienne du châtain. Analis avait proposé de l’accompagner sachant qu’il ne pourrait s’empêcher de fuir s’il se retrouvait tout seul face au brun, s’en voulant de son comportement. Le jeune homme accepta directement la proposition de son amie, délesté de tout peur. Malgré le fait qu’Analis était avec lui, Collin stressait face à l’absence de Thibaut. Son inquiétude disparue lorsque la voix du jeune homme se fit entendre. Cependant la voix de ce dernier n’était pas la même que d’habitude… Lorsque Collin vit le visage de Thibaut ravagé par la tristesse, son cœur se serra. Jamais, il n’aurait imaginé que le brun soit aussi dévasté par leur dispute. Collin resta le plus discret possible, feintant un détachement.
Voyant l’attitude du châtain, Thibaut ne chercha pas à se rapprocher de lui, il opta pour une manière plus originale : un petit mot… Il rédigea alors sur quelques lignes ce qu’il ressentait en ce moment, lui demandant de bien vouloir le voir après la retenue. Lorsqu’il le déposa sur le banc de l’américain en allant jeter un déchet à la poubelle. Ce dernier ne sembla même pas y prêter attention. À cette vue, son cœur se brisa encore plus qu’il ne l’était déjà. La sensation de mal être que ressentait Thibaut était à la limite du supportable. Étant quelqu’un de têtu, il n’abandonnerait pas aussi vite. Il voulait Collin et il l’aurait, un point c’est tout ! Il attendit donc la fin de sa pénitence, regardant l’horloge toutes les secondes. Lorsque la sonnerie retentit, le stress augmenta. Pendant cette heure, il avait échafaudé tout un plan afin de faire comprendre à Collin qu’il l’aimait vraiment. Celui-ci commençait dès maintenant… Thibaut suivit Collin jusque chez lui et attendit qu’il rentre. Après quelques minutes, il se dirigea vers la porte d’entrée d’un pas nonchalant. Il sonna et patienta quelques minutes le temps qu’on vienne lui ouvrir. Il fut surpris de voir le châtain lui ouvrir.
-         Collin, mais… Dit Thibaut étonné.
-         Tu t’attendais à voir qui ? Le père noël peut-être ? Ironisa le plus petit.
-         Non pas du tout mais habituellement c’est ta mère qui ouvre la porte alors…
-         On voit bien que ça fait des années que tu ne viens plus ici… Ajouta celui-ci sèchement.
-         Je… oui… Bredouilla le brun intimidé.
-         Mes parents ne reviennent que le week-end, ils sont en déplacement la semaine…
-         Oh, je vois.
-         Pourquoi est-ce que tu es venu ?
-         Pourquoi n’as-tu pas regardé le mot que j’ai déposé sur ton banc ?
-         Répondre à mes questions par des questions ne nous avancera pas beaucoup.
-         Je peux entrer ? C’est pas que je veux m’in…
Thibaut n’eut pas le temps de renter que déjà Collin l’avait tiré à l’intérieur le plaquant contre le mur. Sur la pointe des pieds, celui-ci soutenait intensément le regard de son vis-à-vis qui n’osait plus bouger.
-         Alors que viens-tu faire ici. Lança d’une voix sensuelle le châtain.
-         Lâches-moi tu veux…
-         Ce n’est pas dans mes projets tant que tu n’auras pas répondu à ma question…
-         Je… Je suis venu pour te parler et pour voir si tu allais mieux. Ajouta le jeune norvégien complètement déstabilisé.
-         Ah oui et de quoi ? Dit toujours Collin sensuellement.
-         Arrêtes avec ton petit jeu ! S’énerva le plus grand se dégageant de l’emprise de son face à face.
-         C’est peut-être à toi d’arrêter de me prendre pour un con ! NON ? Cria Collin en colère.
Le brun fut choqué du ton qu’employait son « ami ». Ce dernier ne pût réprimer les larmes qui menaçaient de couler à chaque instant depuis le rejet de celui qui l’aimait plus que tout.
-         Je ne te prends pas pour un con… Si tu savais comme je t’aime Collin ! Dit-il en pleurant. Je ne sais plus quoi faire pour que tu arrêtes de me rejeter. Reprit-il toujours aussi triste.
-         …
-         Tu n’es même pas capable de répondre ! Ce matin tu m’as dit que si j’insistais tu allais mourir d’amour pour moi et je n’ai pas compris. Tu prétends ne pas vouloir de moi alors que tu m’aimes ? Tu peux m’expliquer ? Parce que là, je suis largué…
Ce dernier ne comptait cependant pas laisser les choses telles qu’elles étaient. Il s’approcha alors de plus en plus près du jeune américain qui finit par être calé entre lui et le mur. Il déposa ses mains sur le torse du jeune homme qui paraissait agréablement surpris. Approchant sa bouche de l’oreille de celui, il donna un léger coup de langue à l’intérieur de celle-ci faisant frémir Collin.
-         Alors, tu m’expliques… Susurra-t-il.
-         Je t’aime mais…
À cette annonce, Thibaut se dégagea de Collin. La joie se lisait dans ses magnifiques yeux reflétant l’océan. Il était néanmoins triste de l’opposition que son ami avait employée.
-         Mais quoi à la fin ?
-         Je ne veux pas souffrir. Je n’ai pas envie de me cacher... Ce n’est pas une question de sentiments Thibaut. Mon cœur a déjà trop souffert par ta faute et je n’ai pas envie que ce…
-         Tu as envie de quoi alors ? le coupa Thibaut en colère.
-         …
-         ALORS ?
-         Je… je veux juste que tu t’acceptes… Dit-il penaud.
Le jeune norvégien sembla réfléchir quelques minutes après la réflexion de Collin. Toutes sortes de questions sans réponses se bousculaient dans sa tête… Sa décision fut vite prise malgré qu’il savait très bien que celle-ci en étonnerait plus d’un. Il n’en avait plus rien à faire des pensées des autres et s’il fallait qu’il perde tous ses amis pour être avec lui, il le ferait.
-         Très bien… Dit-il en reprenant sa place, calant à nouveau le châtain contre le mur.
Thibaut se pencha, embrassant amoureux et passionnément les lèvres si douces de celui qu’il aimait. Ce contact lui avait tellement manqué alors qu’ils s’étaient encore embrassés ce matin. Il aurait passé le restant de ses jours à embrasser le châtain lui montrant tout ce qu’il ressentait par un simple baiser.
Collin se sentait tellement bien dans les bras de son ami, qu’il n’avait pas eu le courage de le repousser. Il lui laisserait une dernière chance…
-         Tu m’as manqué. Dit Thibaut le sourire aux lèvres.
-         …
-         Je t’aime Collin, quoi que tu penses. Le monde saurait que je t’aime !
Ce dernier resserra son étreinte autour de celui qu’il aimait. Une larme coula sur le visage de Collin qui espérait de tout son cœur qu’il disait vrai. Son compagnon en fut touché et triste, il ne gâcherait pas cette chance. Il prit le visage de Collin en main et l’embrassa encore une fois voulant lui prouver qu’il tiendrait sa parole.
 

Par Mahea - Publié dans : Amnésie Volontaire
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